Historia del escultismo en Francia

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Los inicios del escultismo en Francia

A partir de 1908, los primeros en interesarse por el Escultismo de Baden-Powell son pastores protestantes tras la publicación de un artículo del periodista André Cheradame en el periódico parisino Le Petit Journal en él que hacía una presentación de los boy scouts. Dichos pastores lanzaron las primeras Tropas de exploradores y tuvieron mucho éxito. El pastor Georges Galienne transforma su grupo de YMCA del barrio Grenelle de Paris, en una Tropa de Exploradores.

En 1911 BP desembarca en Francia para presentar el movimiento scout que ya se está extendiendo por todo el Imperio Británico. Este éxito apoya el entusiasmo de los pioneros del escultismo francés y da valor al método scout.

Este mismo año, 1911, nacen las dos primeras asociaciones scouts. La primera de carácter aconfesional, Exploradores de Francia, (EDF) bajo la tutela del oficial de marina Nicolas Benoit y de Georges Bertier, director de escuela. Y la segunda, de confesión protestante, Exploradores Unionistas de Francia (EUF) fundados por Samuel Williamson.

Uno de los primeros sacerdotes católicos en interesarse por el Escultismo es el Abad Andréis que a partir de 1911 pone en marcha los Exploradores de los Alpes, un movimiento de escultismo católico en el seno de su parroquia y con el apoyo de su obispo. De esta misma época surgen otros movimientos como la Milicia San Miguel que se crea en el departamento del Creusot con Louis Faure, en la ciudad de Mâcon los Exploradores de Mâcon del Abad Ferret, la Vanguardia San Lázaro del abad Piguet o los Intrépidos del Rosario fundados por el abad Caillet y Henri Gasnier.

Entretanto, el Canónigo Cornette, vicario en Saint Honoré d'Eylau, región de Paris, se encuentra en la ciudad de Meudon con una tropa de los Exploradores de Francia y descubre con asombro que tres cuarta parte son católicos. Al preguntarles un joven Guía de patrulla le contesta: Es culpa suya!¿Porqué no hay Scouts católicos?

Lo cierto es que los obispos franceses no veían con buenos ojos el escultismo, una obra de un protestante, militar y encima general de un ejército extranjero. Por si faltaba poco, ven atisbos de masonería en el joven movimiento.

En 1913 tiene lugar en la ciudad inglesa de Birmingham un rallye scout que reune a 30.000 exploradores entre los que se encuentran numerosos scouts franceses de las dos asociaciones.

Durante la Primera Guerra Mundial, tanto los Exploradores de Francia como los Exploradores Unionistas prestan numerosos servicios: ayuda a los heridos a cargo de la Cruz Roja, correo en el frente y los scouts marinos actuando como guardacostas.

Nicolas Benoit, gran iniciador del escultismo francés muere en el campo de batalla el 17 de diciembre de 1914.


En plena guerra el Canónigo Cornette, inspirado por el joven Paul Coze que conoció el escultismo en Egipto, abre en 1916 con la ayuda de Edouard de Mácedo una unidad de scouts católicos en su parroquia. Son los Entrenadores de Saint Honoré d'Eylau. Al mismo tiempo, otro sacerdóte católico del norte de Francia, atrapado por la guerra en Bélgica, trabaja minuciosamente sobre el método scout que aprendió directamente de Baden-Powell en sus numerosos viajes a Inglaterra. Es el Padre Jacques Sevin que funda en 1919 la Primera Tropa de Lille.

La necesidad de crear una asociación scout católica se hace patente. El Canónigo Cornette, su amigo Mácedo y el Padre Sevin fundan, el 25 de julio de 1920 la Federación Nacional Católica de los Scouts de Francia. Su primer presidente será el General de Maud'huy.

Las primeras unidades de Scouts de Francia se constituyen a partir de las tropas de los Entrenadores Saint Honoré d'Eylau y de las tropas de Lille a las que se unen los Exploradores de los Alpes del abad Andreis.

Desde agosto de 1920 las diferente asociaciones scouts existentes en Francia, SdF, EUdF y EdF se encuentran en el campamento de Francport. La idea de un Escultismo Francés está en la mente de todos pero tardará aún en llegar.

El final de la guerra se celebra con el Jamboree de Olympia en Londres que permite olvidar las secuelas de los combates y donde la fraternidad triunfa. El contingente francés cuenta con 125 participantes, 75 exploradores unionistas, 50 exploradores de francia y 15 scouts de francia.

Le développement d'avant-guerre

Le scoutisme éprouve des difficultés à se faire admettre par l'opinion publique ou religieuse qui ne voit en lui qu'une association paramilitaire.

A force de travail sur la doctrine et de communication, les différents mouvements rayonnent rapidement.

En 1921, les scouts de France sont approuvés par l'Archevêque de Paris alors qu'en 1922 le Général Guyot de SALINS remplace le Général de Maud'huy décédé à la présidence. Chez les EDF, c'est André LEFEVRE (Vieux Castor) soutenu par Georges BERTHIER qui travaille ardemment pour le mouvement.

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Chefs des 3 mouvements (SDF, EDF, EUF) à la croix St Ouen

La même année, les différentes fédérations se rassemblent à la Croix Saint-Ouen où BP leur rend visite : tous les mouvements sont d'accord : le développement doit passer par une formation solide des chefs.


Les EU et les EDF s'organisent ensemble pour proposer des camps-écoles de valeur à CAPPY. Les SDF, grâce au père Sevin, ouvre en 1922 le camp école de CHAMARANDE dans la propriété de Mme Thome obtenue par le Chanoine Cornette (appelé maintenant le Vieux Loup).

Dans toutes les associations, les éclaireurs sont rejoints par des louveteaux et des routiers.

En 1924, 126 français toutes associations confondues participent au jamboree d'Ermelunden à Copenhague.

Alors que le Scoutisme Français n'a pas encore vu le jour, le Maréchal LYAUTEY devient Président d'honneur de toutes les associations de France en 1928. Il sera présent au jamboree de Birkenhead en 1929 en Angleterre où 2.400 scouts français ont répondu présent. Ce Jamboree est marqué par une pluie incessante qui transforme le sol en un tapis de boue et par une Tour Eiffel de 16 mètres de haut réalisée par la 28e et la 5e Paris SDF avec 750 bâtons scouts.

En 1936, le mouvement des "Scouts de France" est atteint par le deuil : le Général de Salins et le Chanoine Cornette décèdent. Le Général LAFONT succède au Général de Salins et le Révérend Père FORESTIER est désigné par les Evêques de France comme Aumônier Général.

La même année, on compte 12 000 EDF, 10 000 EU et 62 000 SDF.

Le Scoutisme et la guerre

Les services de guerre rendus par le scoutisme démontrent de façon éclatante la valeur de la méthode scoute. Mais le Scoutisme Français veut surtout que les jeunes de France soient unis. Il donne l'exemple de l'union. Les chefs des trois associations se réunissent en septembre 1940 à l'Oradou, afin d'associer leurs mouvements pour unifier leur action. Les associations gardent leur indépendance ; elles représentent des communautés spirituelles différentes ; cependant elles forment la Fédération du Scoutisme français sous la direction du Général LAFONT. Le Chef Scout des SDF, le général LAFONT, se trouve ainsi à la tête d'une association de 150.000 jeunes unis dans la diversité des convictions.

Le scoutisme est interdit en zone occupée. Il devait cependant résister fermement à cette interdiction, subsister presque partout et dans certains cas, progresser. La résistance n'était pas sans risque et la désobéissance a couté la vie à de nombreux chefs (on peut citer Henri SAMSON, CT EDF à Douai).

Dans la zone libre et en Afrique du Nord les effectifs progressent alors que de nombreux chefs sont absents ; certains en zone occupée, d'autres prisonniers. L'influence scoute est telle que l'on pille partout ses méthodes sans se rendre compte que le scoutisme est d'abord un esprit. Dans les camps de prisonniers, les chefs organisent des clans. Des milliers de prisonniers connaissent ainsi le scoutisme.

Chez les SDF, c'est Eugène DARY qui prend le poste de Commissaire Général alors que le QG s'installe en 1941 à Lyon (il s'était replié un temps à Vichy). Pierre DELSUC s'occupe camouflé de la zone nord occupée. Chez les EDF, André LEFEBVRE dirige la zone nord, alors que Pierre DEJEAN, commissaire national à Paris est déporté en Allemagne.

Le 15 août 1942, c'est le magnifique pèlerinage routier à Notre-Dame du Puy orchestré par le père Doncoeur qui mobilise tous les clans routiers de France, mais toute la jeunesse française y est conviée : "Nous allons au Puy en pèlerinage pour le retour des prisonniers, la délivrance de la France".

La guerre s'achevant, la Saint Georges de 1945 reste dans toutes les mémoires! A Paris, les scouts de tous mouvements se retrouvent dans un grand rassemblement : ils furent 40 000 à se retrouver sur les grandes avenues bordant la place de l'Etoile. Ils descendirent ensemble par rangs les Champs-Elysées. Lady Baden Powell et le Général Lafont, président du Scoutisme Français étaient présents.

A la fin de la guerre, c'est Pierre Delsuc (ancien commissaire de la zone nord) qui prend les commandes des SDF.

Le Scoutisme et l'après guerre

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Affiche officielle du Jam 47

Le scoutisme d'après guerre est marqué principalement par l'organisation du Jamboree de la Paix qui s'est tenu en 1947 à Moisson. André Lefevre est toujours après guerre Commissaire Général des EDF, malheureusement il doit mourir quelques mois avant l'inauguration du Jam. Georges Gauthier est quant à lui Commissaire Général des SDF jusqu'en 1955.

Situé dans une boucle de la Seine en pleine forêt de Moisson, à 70 kilomètres de Paris, le 6e Jamboree international eut lieu 2 ans après la deuxième guerre mondiale, sous la direction de Henri VON EFFENTERRE. Il rassembla 40 nations et trente mille éclaireurs dont 15 000 étrangers, 10 français et 5 000 visiteurs. Cette véritable ville de toile comprenait 15 sous-camps, une grande aire de rencontres et d'échanges : l'Allée des Nations et une grande Arène ou Place des Nations. Pour de nombreux anciens, le jam 47 fut le dernier grand rassemblement unissant sous la même bannière scoute les différents mouvements du Scoutisme Français, en effet, les années qui vont suivre changeront durablement le visage de la France Scoute.

A la recherche d'un renouvellement du scoutisme

Au lendemain du Jam 47, une nouvelle association voit le jour (ce n'est que la première d'une longue série) sous l'impulsion de Marcel LEPAGE: Les Eclaireurs Neutres de France (ENF). Marcel Lepage juge semble-t-il que les EDF ne répondent plus aux besoins de la jeunesse. Georges Berthier, lui-même (ancien cadre des EDF dans les années 20), rejoint les ENF en 1952 en tant que président.

En 1949, on sent au sein des Scouts de France un ralentissement des ambitions et de la progression chez les éclaireurs. Michel MENU, alors Commissaire National Eclaireurs, mène l'enquête et propose des activités revigorées tout en respectant la méthode préconisée par BP. Il propose de nouvelles techniques utilisant les nouvelles technologies (parachutisme, plongée sous marine, aviation, radios...) et une étape d'engagement supplémentaire post 1ère classe qu'il appela "RAIDER".

Le style des nouvelles troupes raiders (dont un béret vert et un insigne métallique particulier les distinguaient des troupes normales) est vite critiqué pour leur coté "commando" et "élitiste" par certains chefs du mouvement. Mais pour les jeunes, c'est un véritable engouement : les rallyes nationaux raiders sont là pour le confirmer (700 raiders pour le rallye de Combrit en 1951, 5 000 raiders pour celui de la Banne d'Ornanche en 1956). On peut noter que l'engouement pour le raiderisme dépasse les frontières du mouvement SDF, puisque qu'il y aura également des raiders ENF par exemple.

Vers la dislocation

L'expérience "Raider" étant un franc succès, les cadres Scouts de France sont persuadés que le scoutisme doit aller plus loin et proposer une pédagogie spécifique aux plus âgés des troupes.

En parallèle la branche route évolue et prend des positions syndicales ou politiques de plus en plus fréquentes depuis l'arrivée de Michel RIGAL en 1952 au commissariat général (George Gauthier fatigué, démissionne). Enfin, la route se transforme en "mouvement de jeunesse" aux conceptions sociales et religieuses "ouvertes" sur le monde nouveau, ce qui amène Michel Menu à démissionner.

A la fin des années 50, François LEBOUTEUX mène la réflexion sur les "vieux éclaireurs" qui pousse à envisager la création d'une nouvelle branche adaptée aux 15 / 17 ans débarrassée du style "commando" des raiders.

Après quelques essais concluant encouragés par M. Rigal, la nouvelle branche est créée officiellement en 1964. Ce changement de pédagogie est fortement lié à des envies de progresser, de faire évoluer le mouvement pour s'adapter à un monde en voie de socialisation. La réforme est appelée "Pionniers-Rangers" du nom des 2 branches créés grâce à la branche "éclaireurs" : c'est la fin du système des patrouilles comme l'entendait BP.

Le Scoutisme en 3 branches pensé par BP est donc revu et corrigé pour s'adapter aux besoins du temps.

Dès 1960, certains ne l'entendent pas de cette manière et trouve les manières de nouveaux responsables SDF un peu osées... L'un des premiers à monter au front est Michel Menu. Il écrit un livre "Scoutisme et engagement" qui s'efforce de redonner du sens à la pensée créatrice de Baden Powell.

Dans le même temps, vers 1962, Perig Géraud Keraod et Jean Claude Alain élaborent le scoutisme européen avec les Scouts d'Europe (SdE).

Les réfractaires à la réforme se font entendre (de nombreuses revues sont éditées) et alors que le QG SDF demande aux troupes de se diviser, certaines font de la résistance et garde le "système unitaire" qui désigne le fonctionnement de la patrouille avec des scouts de 12 à 17 ans.

La situation est instable jusqu'en 1971, date à laquelle Emile VISSEAUX qui a remplacé Michel RIGAL en 1970 affirme qu'il ne tolère plus les troupes unitaires au sein du mouvement SDF. Ces troupes unitaires (dont les troupes du groupe St Louis de Paris) s'unissent pour former et créer les Scouts Unitaires de France (SUF) en 1971.

La réforme des SDF donne donc naissance à 2 mouvements nationaux (SUF et SdE) et à de multiples groupes autonomes (Scouts St Georges, Scouts de Riaumont, Scouts de Caen, Scouts d'Artois...). Le mouvement EDF suit les mêmes réformes donnant également naissance à de nombreux petits groupes qui se fédèrent en 1989 pour créer la Fédèration des Eclaireuses et Eclaireurs (FEE)

Le scoutisme unifié tant voulu par le Général Lafont part en éclats!

Aujourd'hui

Rien n'a vraiment changé depuis les années 70, on peut facilement recencer une cinquantaine d'associations scoutes différentes en France. L'union au sein du scoutisme catholique ou laïc semble définitivement impossible tant les choix pédagogiques différent.

Quant à une union du Scoutisme Français dans sa totalité... Le Jam de Moisson semble bien loin : le Bureau Mondial du Scoutisme ne reconnaît que les 5 mouvements d'origine (SGDF, EEdF, EEUdF, EEIF et SMF), ignorant ainsi 50 000 jeunes français dispersés en de multiples associations.